La journée des Equipes du 23 octobre 2011 fut introduite par un petit topo de notre assistant ecclésiastique.
Quand nous voulons mieux connaître quelqu’un, nous nous intéressons souvent à ses origines, à sa famille et à son histoire personnelle. Ainsi pour notre nouvel archevêque venu de loin, que beaucoup ne connaissaient pas : les articles de journaux font tous référence à ses parents, son enfance, sa formation scolaire et académique. Certains journalistes ne se sont d’ailleurs pas privés de faire appel à la famille de Jean-Claude pour détenir en premier la nouvelle de sa nomination !
Pour Jésus, l’évangéliste saint Luc semble le mieux placé pour nous parler de la famille et de la petite enfance de Jésus. Le 3e évangile est, en effet, le plus prolixe sur la petite enfance du Christ. C’est le seul à raconter les scènes de l’Annonciation à Marie, de la Visitation chez Elisabeth, de la présentation du bébé divin au Temple de Jérusalem et du pèlerinage de Jésus adolescent à ce même Temple à l’âge de douze ans. La bonne connaissance de cette histoire familiale de Jésus par saint Luc a amené la tradition chrétienne à supposer que Luc a été en rapport direct avec la Vierge Marie de qui il tiendrait personnellement ces informations intimes. Dans la tradition orthodoxe, on suppose même que la plus vieille icône de Marie a été peinte par saint Luc !
Cette familiarité de Luc avec la Vierge Marie et ses proches ne l’amène pas, cependant, à leur reconnaître une place à part ou privilégiée. Bien au contraire, comme Marc et Matthieu, il rapporte en Lc 8,19-21 une démarche de la famille de Jésus auprès de lui où ils sont quelque peu remis à leur place :
« Sa mère et ses frères arrivèrent près de lui, mais ils ne pouvaient le rejoindre à cause de la foule. On lui annonça : « Ta mère et tes frères se tiennent dehors ; ils veulent te voir. » Il leur répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la mettent en pratique. »
Auprès de Jésus, il n’y a donc pas de places réservées ou des rangs d’honneur pour les membres de la famille proche ! Jésus ouvre plutôt sa famille à tous ceux et celles qui se situent dans une démarche de disciples en accueillant sa parole comme une parole dite par le Père des cieux et en essayant de la traduire en actes. C’est donc nous tous qui sommes admis dans la familiarité avec Jésus, il veut faire de nous qui désirons marcher à sa suite ses amis intimes, il nous accueille comme membres de sa propre famille !
Restons encore un peu avec ce passage d’évangile. L’insistance sur l’écoute de la Parole est spécifique à saint Luc, les deux autres synoptiques parlent de « faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Mt 12,50) ou de « faire la volonté de Dieu » (Mc 3,35). Pour Luc, il importe donc de se rendre réceptif et accueillant au mystère de l’autre, du Tout-Autre. La Parole de Dieu demande d’abord à être reçue dans l’écoute pour faire écho en nous, scrutée avec attention pour bien en saisir le contenu et la portée. Le disciple de Jésus n’agit pas de sa propre initiative s’il veut faire ce que Dieu veut, mais en réponse à sa Parole entendue, écoutée et accueillie. Il est vrai qu’il ne suffit pas d’en rester à l’écoute et à la réception, mais qu’il faut encore passer aux actes. Mais nous oublions si souvent d’écouter d’abord, de bien chercher à comprendre avant d’agir !
La grande nouvelle de ce passage, c’est néanmoins que nous sommes tous admis dans ce cercle familial de Jésus aux côtés de la Vierge Marie, des cousins et cousines, oncles et tantes. Prenons donc le temps aujourd’hui de côtoyer ce Jésus qui nous veut tout près de lui. Contemplons à travers des récits d’évangile son visage et ses actions. Laissons-nous toucher par les récits de sa vie et laissons-les descendre en nous. Cette « Journée des équipes » peut être placée sous le signe de la « communauté de vie » avec le Christ. Dans la vie courante, nous n’en avons pas souvent le temps ou le loisir.
L’occasion nous est donnée aujourd’hui de nous ressourcer auprès de celui que notre cœur aime pour retourner fortifiés et affermis dans notre quotidien.
Quatre ateliers vous sont proposés ce matin et cet après-midi :
- prière contemplative (Edith) : en français – matin et après-midi
- figurines bibliques (Sr. Marie-Joseph) : en luxembourgeois – le matin seulement
- bibliodrame (Josy) : en luxembourgeois – l’après-midi seulement
- méditation ignatienne (Véronique Grimée) : en français – matin et après-midi.
Ce sont des méthodes différentes pour approfondir les textes d’évangile. Comme les mêmes ateliers sont proposés le matin et l’après-midi, vous aurez l’occasion d’en essayer deux différents. Il est toujours bon d’approcher une réalité sous des angles différents : c’est ce que les quatre ateliers vous proposent.
Nous commençons par un quart d’heure de temps personnel que nous vous demandons de passer en silence. Laissez résonner en vous ce qui a été dit, sur place, dans la maison ou le jardin, puis rendez-vous à votre atelier.